Sauvons Saint-Jean : La communauté appelée à se mobiliser en urgence

EDMONTON, LE 13 MAI 2020 – À la suite de décisions récentes prises par le gouvernement de l’Alberta, le Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta traverse une situation financière extrêmement précaire qui pourrait mettre en péril l’existence même de notre seule institution postsecondaire de langue française en Alberta.

En effet, s’il ne peut utiliser ses fonds de réserve ou s’il n’obtient pas le financement adéquat du Campus Alberta Grant ou une aide fédérale d’urgence, le Campus Saint-Jean se verra dans l’obligation de couper 44% des cours prévus en 2020-2021, soit 180 cours sur une possibilité de 409. Pour une petite institution, ceci veut dire l’abolition complète de certains programmes nécessaires à la vitalité de la communauté francophone.

« Cette situation est totalement inacceptable ! Au cours des derniers mois, l’ACFA a multiplié le nombre de rencontres afin de trouver une solution pour permettre au Campus Saint-Jean de maintenir sa capacité. Plusieurs solutions ont été proposées aux divers paliers de gouvernements. Nous avons maintenant besoin de faire comprendre le rôle fondamental joué par le Campus Saint-Jean en Alberta, mais également dans l’Ouest et le Nord canadiens. Il y a urgence d’agir et je vous invite à prendre part en grand nombre à la campagne Sauvons Saint-Jean ! » Sheila Risbud, présidente de l’ACFA

L’ACFA a développé une nouvelle section sur son site Web afin de partager plus d’information sur la situation et la campagne ; visitez : www.acfa.ab.ca/sauvonssaintjean. Trois actions sont proposées dans le cadre de cette campagne de mobilisation :

1. Écrivez au Premier ministre de l’Alberta et au ministre de l’Éducation supérieure

Un gabarit de lettre est proposé et permet d’insérer un paragraphe afin de partager son expérience personnelle en lien avec le Campus Saint-Jean et/ou témoigner de l’importance que revêt cette institution. En quelques clics, envoyez votre lettre !

2. Partagez sur les médias sociaux

En collaboration avec Francophonie jeunesse de l’Alberta, de nombreux visuels ont été développés afin de vous aider à passer le mot sur les médias sociaux et à engager les politiciens dans cet important dossier.

3. Assistez à une rencontre citoyenne virtuelle

En collaboration avec Canadian Parents for French (CPF) Alberta, des rencontres citoyennes virtuelles sont prévues dans les prochaines semaines, en français et en anglais, afin de faire le point sur la situation actuelle du Campus Saint-Jean et recueillir les souhaits de la communauté pour leur institution postsecondaire de langue française en Alberta. Vous pouvez vous inscrire dès maintenant !

« Le Campus Saint-Jean offre des programmes postsecondaires en français pour les jeunes à l’ouest du Manitoba. Si on coupe dans la programmation du Campus, où étudieront ces jeunes ? Le Campus fait partie intégrante de notre communauté et contribue à sa pérennité et à son rayonnement. Le fait d’avoir plusieurs programmes offerts en français permet de former des professionnels pour œuvrer dans la communauté. En tant que Canadiens, nous devons soutenir l’apprentissage dans les deux langues officielles. J’invite donc tous les jeunes à se joindre à cette campagne et à faire du bruit sur les médias sociaux. C’est de notre présent et de notre avenir dont il est question ! » Sympa César, président de Francophonie jeunesse de l’Alberta (FJA)

 

« À Canadian Parents for French, nous envisageons un Canada où les francophones et les anglophones vivent ensemble dans le respect mutuel avec une compréhension et une appréciation de la langue et de la culture de chacun et où la dualité linguistique fait partie intégrante de la société. Le Campus Saint-Jean est une partie intégrante de notre mission et de notre vision. C’est le véhicule et le lieu qui permettent aux diplômés de français langue seconde de l’Alberta de stimuler davantage leur bilinguisme et leur compréhension de la riche et dynamique communauté francophone de l’Alberta. Étant la seule institution universitaire à l’ouest du Manitoba (et le seul programme collégial de langue française en Alberta), les étudiants de français langue seconde de l’Alberta n’auraient pas les mêmes opportunités de devenir des membres actifs et prospères de l’économie albertaine et mondiale, sans le Campus Saint-Jean. » Victoria Wishart, présidente de CPF Alberta

 

Rappelons que le Campus Saint-Jean a été fondé en 1908 par les pères Oblats et qu’il est devenu une faculté de l’Université de l’Alberta en 1977 à la suite d’une Entente conclue en 1976 entre la province de l’Alberta, l’Université de l’Alberta, les pères Oblats (rôle maintenant délégué à l’ACFA) et le gouvernement fédéral. L’Entente de 1976 reconnaissait déjà l’importance du CSJ pour répondre à la demande fulgurante d’enseignants d’expression française et d’une main d’œuvre bilingue dans l’Ouest canadien et prévoit des obligations pour les signataires de l’entente.

Aujourd’hui, l’Alberta compte plus de 268 000 citoyens d’expression française, une population qui a crû de plus de 50 % entre 1991 et 2016. Le Campus Saint-Jean fournit aux étudiants en immersion française et francophones la possibilité de poursuivre leurs études postsecondaires en français. Depuis de nombreuses années, le Campus Saint-Jean souffre d’un grave déficit financier opérationnel et structurel qui nuit à sa capacité de satisfaire à la demande croissante de formation de personnel qualifié et capable d’exercer en français.

Depuis 1926, l’ACFA est l’organisme porte-parole de la communauté francophone de l’Alberta. Son rôle est de faire valoir les intérêts de cette dernière et d’assurer son développement global. 

 

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Les personnes qui se sentent interpellés par la situation critique dans laquelle se trouve le Campus Saint-Jean et qui désirent appuyer les démarches juridiques en cours sont invités à faire un don. Un reçu pour fin d’impôt sera émis pour tout don de 20$ et plus.

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En collaboration avec Francophonie jeunesse de l’Alberta, de nombreux visuels ont été développés afin de vous aider à passer le mot sur les médias sociaux et à engager les politiciens dans cet important dossier.

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